Bureau de demain

Je suis toujours épaté par toutes les singeries que je peux trouver sur le net. La dernière en date dépasse beaucoup d'autres. Une dizaine de personnes ayant des faits de guerre importants (patron de linkedin, directeur de google, fondateur de deezer, etc) ont été interrogé sur ce qu'ils pensent être le bureau de demain. On retrouve [ce récit à travers une vidéo|http://www.courriercadres.com/content/quoi-ressemblera-le-bureau-du-futur]. Mis à part les propos de Patrick Margron, DRH de Veolia Water STI qui semble avoir un réel soucis de ce à quoi peut servir son bureau, tous les autres semblent être obnubilés par la technologie ou l'apparat. Ça va du maniaco dépressif qui veut du blanc partout, au mec qui vit encore dans les années cinquante avec une prédominance patronale sur le bas peuple, en passant par le zinzin de la technologie qui ne parle pas de bureau, mais d'accès continu à l'information. Ça me rappelle fortement une rédaction que j'avais loupé en classe de troisième où le sujet consistait à décrire la chambre de ses rêves. En bon technophile que j'étais, j'avais bourré mon nid douillet de gadget. La sanction ne s'est pas fait attendre. On me demandait de décrire une chambre, pas un bric à brac technologique. Du coup, messieurs, zéro pointé pour votre intervention, sauf pour notre cher DRH qui s'en sort avec les félicitations du jury. Il y a cependant quelque chose qui m'inquiète fortement dans tout cela. À faire de moins en moins de technique pour d'obscures compétences en management, je vais finir par croire que je suis trop vieux pour ces conneries. De là à donner une poignée de main à un directeur des ressources humaines, il n'y a plus qu'un pas. C'est triste de vieillir.